Une mise en scène étonnante, minimaliste, mais très agréable à voir, un « monologue » à deux voix joué par deux excellentes actrices Mouna Belghali, Estelle Lesage.
C’est du « vécu » donc évidemment subjectif.
Voici ce que l’auteure Karima El Kharraze dit de sa pièce :
« Arable raconte le parcours d’une jeune femme née de parents marocains dans la France des années 80. L’invention de soi et la filiation passent par le rapport à la langue : l’arabe marocain, ciment de la mémoire du pays d’origine et vecteur d’une poésie orale, est confronté au français, langue de la littérature et de l’Histoire à travers l’école républicaine.
Arable veut dire fertile car au lieu de nous en tenir aux racines, nous invoquons des possibles. A l’instar des poumons de mon père pleins de la terre rouge de son pays et du mastic de la chaîne de montage de Renault Flins, je porte en moi les strates de toutes les terres traversées, de la Normandie à Essaouira en passant par l’Allemagne. Arable est autant un hommage aux racines qu’aux boutures ».
Voici quelques photos prises pendant la pièce :
et une courte vidéo qui rappellera à ceux qui ont vu la pièce, quelques moments :