Archives de la catégorie ‘Culture

« Arable », la pièce de théâtre jouée à l’Institut Français

Une mise en scène étonnante, minimaliste, mais très agréable à voir, un « monologue » à deux voix joué par deux excellentes actrices Mouna Belghali, Estelle Lesage.
C’est du « vécu » donc évidemment subjectif.

Voici ce que l’auteure Karima El Kharraze dit de sa pièce :
« Arable
raconte le parcours d’une jeune femme née de parents marocains dans la France des années 80. L’invention de soi et la filiation passent par le rapport à la langue : l’arabe marocain, ciment de la mémoire du pays d’origine et vecteur d’une poésie orale, est confronté au français, langue de la littérature et de l’Histoire à travers l’école républicaine.
Arable veut dire fertile car au lieu de nous en tenir aux racines, nous invoquons des possibles. A l’instar des poumons de mon père pleins de la terre rouge de son pays et du mastic de la chaîne de montage de Renault Flins, je porte en moi les strates de toutes les terres traversées, de la Normandie à Essaouira en passant par l’Allemagne. Arable est autant un hommage aux racines qu’aux boutures ».

Voici quelques photos prises pendant la pièce :

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et une courte vidéo qui rappellera à ceux qui ont vu la pièce, quelques moments :

Arable – Karima El Kharraze from A Bout Portant on Vimeo.

Publié 21 Mai 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Art, Culture, Théâtre

Un magnifique travail réalisé par des élèves du Lycée Français sur la valorisation touristique d’Agadir

Le 20 mai 2015, le lycée français d’Agadir, un établissement OSUI, a présenté le travail de ses élèves dans le cadre d’un projet d’interprétation des sites et monuments d’Agadir encadré par Mme Tassain-Aboutayeb. Ledit projet avait été réalisé dans le cadre d’une collaboration avec le Conseil Régional du Tourisme d’Agadir Souss Massa Drâa (CRT) d’où son caractère innovant puisqu’il s’agit d’une démarche participative dans le développement touristique de la destination. En effet, les jeunes de la ville ont élaboré une interprétation touristique en français et en anglais pour certains sites et monuments touristiques de la ville via des outils numériques.

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M. Claverie, Proviseur du Lycée Français d'Agadir

M. Claverie, Proviseur du Lycée Français d’Agadir

Mme Tassain Aboutayeb

Mme Tassain-Aboutayeb qui a encadré ce travail

Les trois élèves qui ont brillamment présenté ce projet :

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Plusieurs représentants des organismes et institutions publiques et privées, du CRT, de la wilaya, de la Commune urbaine, Association des agences de voyages d’Agadir,  des professionnels du tourisme étaient présents. Le Consul général de France à Agadir, M. Marc Peltot et son épouse ont également assisté à l’événement.

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La destination d’Agadir est certes la première destination touristique balnéaire du Royaume avec une prédominance du tourisme international (80% des nuitées en hôtels classés sont enregistrées par le tourisme international). Toutefois, la Agadir souffre notamment du manque de valorisation patrimoniale et d’animation touristique (information et interprétation touristique).

Les élèves ont donc tenté de répondre à cette problématique via l’Etourisme : l’utilisation d’outils numériques pour la valorisation touristique. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir la ville d’Agadir autrement, avec leur smartphone d’une manière originale et ludique.

Les élèves ont présenté un travail approfondi et rigoureux sur la ville d’Agadir. Ils ont, tout d’abord, créé un site internet (www.agadirmonuments.com) afin que les internautes aient une interprétation en ligne, en français et en anglais des sites et monuments de la ville.  Ils ont également préparé des codes QR qui pourraient être affichés sur chaque monument. Les visiteurs pourraient ensuite scanner ces codes afin d’obtenir l’interprétation du site en question en français et en anglais.

Le site Agadir monuments.com

Le site agadirmonuments.com

Ils ont également utilisé une application de réalité augmentée « Aurasma » pour l’interprétation de deux monuments de la ville à savoir : Agadir Oufella et le mur du souvenir. Il suffit, pour les visiteurs, de télécharger gratuitement l’application et de suivre le compte « Agadir ». Ensuite, les visiteurs scannent le monument à l’aide de l’application et des icones s’affichent en superposition de l’écran afin de proposer une interprétation via une vidéo ou des textes. Par exemple, pour le mur du souvenir, ils ont mis une vidéo du discours de Sa Majesté le Roi Mohamed V, vidéo dont les élèves ont fait les traductions en français et en anglais.

Deux copies d’écran de l’application Aurasma (téléchargeable gratuitement sur Google Play Store pour Android et sur App Store pour Apple)

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Ce genre d’initiative est très louable de la part de la nouvelle génération qui maîtrise parfaitement les technologies de l’information et de la communication. Le projet est à la fois créatif, innovant et ouvre sur des perspectives concrètes pour la valorisation touristique d’Agadir. Il a permis aux nouvelles générations de participer au développement local, de mettre en avant leur identité gadirie et de découvrir une nouvelle perspective de leur patrimoine et au devoir de mémoire qui y est intimement liée.

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Vidéo de présentation :

Il manque maintenant très peu de choses pour finaliser ce projet innovant qui serait si utile à la Ville d’Agadir et ce peu de choses ne coûterait rien : il suffit de la part des autorités de donner les autorisations d’apposer des QR-codes discrets sur ou à proximité immédiate des monuments ou sites choisis pour qu’il soit pleinement opérationnel. Il faut espérer que l’occasion sera saisie rapidement !

Demain soir : Théâtre à l’Institut Français d’Agadir : « ARABLE » à 19H30

Texte et mise en scène de Karima El Kharraze

Arable

Ce monologue à deux voix raconte le parcours initiatique d’une jeune femme entre la France et le Maroc. À trois périodes de leurs vies, F et M tentent de se forger une identité hybride pour échapper aux assignations, de la fille arabe sous couvre-feu à la beurette intégrée.
Le rapport à la langue omniprésent dans ce monologue exprime à la fois le lien et la rupture, l’invention de soi et la filiation. L’arabe marocain, langue domestique, ciment de la mémoire du pays d’origine et vecteur d’une poésie rugueuse qui résiste à toute assimilation, se trouve confronté au français, langue de la littérature, de la subjectivité et de la transmission de l’Histoire à travers l’école républicaine. La théâtralité singulière de ce texte tient à l’alternance entre élan lyrique et éléments dramatiques, ce qui permet de créer une friction entre des temporalités, des langues et des lieux différents. Arable est autant un hommage aux racines qu’aux boutures.

Mercredi 20 mai à 19h30

Sur invitation à retirer à l’IFA

LA MAGIE DU FLAMENCO AU MAROC

Par Rania Laabid – le360.ma – 16/05/2015

La chaleur espagnole embaumera le Maroc du 25 au 28 mai grâce à des spectacles de flamenco interprétés par la danseuse Ursula Lopez, dans le cadre de la 5ème édition du Printemps culturel andalou.

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Le royaume vibrera au rythme des mélodies endiablées venues tout droit d’Andalousie. L’artiste espagnole Ursula Lopez entamera une tournée de son spectacle de danse «Abriendo caminos» (Ouvrons des chemins!), le 25 mai à Agadir avant de rejoindre, le lendemain, la ville ocre et, enfin, la métropole casablancaise le 27 mai à l’Institut Cervantès.

Cette manifestation culturelle s’inscrit dans le cadre du programme des Semaines de l’amitié hispano-marocaine de l’Institut au Maroc, en commémoration de la signature du Traité d’amitié et de commerce entre l’Espagne et le Maroc le 28 mai 1757.

A Agadir, cet événement aura lieu dans la salle Brahim Radi de la Municipalité le 25 mai à 20 Heures.
L’équipe du spectacle comprend :
Danse : Ursula Lopez
Guitare : Javier Patino
Chant : Vicente Gelo
Percussion : Raùl Dominguez
Technicien : Feliz Vàzquez

Le spectacle se compose de diverses danses délicieusement interprétées par l’artiste espagnole. A la fois traditionnel et contemporain, le style d’ Ursula Lopez est unique. Lors de ses performances, ce sont son vécu et ses émotions qu’elle met à nu. Elle sera accompagnée par ses musiciens fétiches: le guitariste Javier Patino, le chanteur Vicente Gelo et le percussionniste Raul Dominguez, pour transmettre au public marocain toute la magie, la puissance et l’élégance qui caractérisent cette danse populaire.

 Ursula Lopez

Née à Cordoue, Ursula Lopez commence sa carrière très jeune et apprend le flamenco avec de grands maîtres de cet art. Sa participation à l’Opéra Carmen, sous la direction de Carlos Saura, l’un des cinéastes les plus influents, fait d’elle une belle révélation. Elle décide de monter sa propre compagnie et présente son premier spectacle « Abriendo caminos » à l’occasion du Festival de flamenco de Jerez en 2007. Cinq ans plus tard, elle présente, avec sa compagnie, sa nouvelle production « La otra piel » (l’autre peau) à la biennale de Flamenco de Séville. En 2014 et 2015, elle se produit dans des théâtres partout dans le monde et devient une spécialiste du flamenco de renommée internationale.

 

 

 

Publié 19 Mai 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Animation, Culture, Danse

La région d’Agadir se dote d’un nouveau Complexe culturel

aujourdhui.ma – 15/05/2015

Cette infrastructure, réalisée en collaboration et en partenariat avec la Commune urbaine d’Aït Melloul, ambitionne de servir de pépinière pour l’éclosion de nouveaux talents dans le domaine de la création artistique.

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L’infrastructure culturelle de la région d’Agadir vient de se renforcer. Le Complexe culturel d’Aït Melloul a été inauguré, jeudi soir 14 mai 2015. A cette occasion, une pièce de théâtre amazighe a été présentée  et un hommage a été rendu aux artistes Naima Bouhmala et Abdelkader Ababou pour célébrer leur carrière s’étalant sur plus de 40 ans.

Cet édifice qui a mobilisé un investissement de près de 16 MDH,  est édifié sur une superficie de 6.700 m2, dont une surface couverte de 7.612 m2. Il est composé d’un sous-sol comportant des dépendances techniques et un espace d’exposition.

Le rez-de-chaussée compte deux bureaux, un hall d’exposition, une salle polyvalente de 743 places, une salle d’artistes, une scène, une salle de 323 places, une bibliothèque, une cafétéria, et un bloc pour enfants comportant trois bureaux, un hall et un amphithéâtre en plein-air.

Le premier étage comporte huit bureaux, deux ateliers, un atelier graphique, une salle d’informatique et une bibliothèque, et le deuxième étage est composé de dix bureaux, deux salles de réunion, une salle de projection, sept ateliers et d’une salle d’information, alors que l’aménagement extérieur du Complexe comporte une aire de jeu pour enfants, un terrain de sport et un espace vert.

Pour Mohamed Amzil, directeur du Complexe, cette infrastructure, réalisée en collaboration et en partenariat avec la Commune urbaine d’Aït Melloul, ambitionne de servir de pépinière pour l’éclosion de nouveaux talents dans le domaine de la création artistique (théâtre, arts plastiques et musique, notamment).

Publié 16 Mai 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Culture, Spectacle

Un nouvel événement Street Art à Agadir !

Un an après la fresque Street Art de Talborjt, une nouvelle oeuvre d’art urbain a pris vie au centre-ville d’Agadir.

L’initiative a vu le jour le 7 mai dernier sur les murs du Stade Al Inbiaat, créant une animation festive et une profusion de couleurs sur cette partie de l’avenue Hassan II.

Convaincus de l’intérêt artistique du Street Art pour une ville d’architecture moderne comme Agadir, l’agence AZIGZAO Communication et ses partenaires artistes de PLACEBO Studio se sont alliés de nouveau pour la concrétisation de cette gigantesque fresque d’art urbain.

Sous la main de l’Artiste Abid, familier de caricatures, réalisme et calligraphie, l’identité culturelle régionale et les valeurs humaines universelles se dévoilent en esquisses féeriques et touchent le grand public.

La fresque Street Art du Stade Al Inbiaat, un autre cadeau d’AZIGZAO à la Ville d’Agadir.

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Et, comme j’ai beaucoup de chance, j’ai rencontré, en prenant ces photos Mohamed Ouagrar, grand poète amazigh né à Agadir, membre de l’Union des Écrivains du Maroc et membre du Syndicat marocain du théâtre qui a écrit en tamazight le poème qui encadre le visage. Il m’enverra la traduction en lettres latines et en français du texte de ce poème que je ferai paraître sur ce blog.
Le voici devant la fresque :

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Publié 11 Mai 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Animation, Art, Communication, Culture

Avec le Connect Institute d’Agadir, les jeunes se motivent en s’inspirant des grands

Par Pauline Chambost – telquel.ma – 6/5/2015

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Aïcha Ech-Channa, fondatrice de l’association Solidarité féminine Maroc lors d’Agora 2. Crédit : Connect Institute/Facebook.

Le Connect Institute d’Agadir rassemblera, le 16 mai prochain, plusieurs grandes personnalités marocaines pour qu’elles échangent sur leur expérience. Focus sur ce nouvel espace de rencontres original, inédit au Maroc, qui vient de fêter son premier anniversaire.

La chanteuse Malika Zarra, le président du Conseil national des droits de l’Homme Driss El Yazami, les journalistes Hind Meddeb et Abdellah Tourabi : ces quatre personnalités sont les invités de l’événement Agora 3, qui se tiendra le 16 mai prochain à Agadir. Le principe : inviter des personnes aux professions différentes pour qu’elles reviennent sur leurs parcours et les difficultés qu’elles ont rencontrées… bref, qu’elles se racontent. L’occasion pour ceux qui assistent à l’événement de découvrir des expériences humaines, s’en inspirent et peut-être, à terme, se motivent pour en faire autant.

Le Connect Institute : (re)créer du lien entre adultes…

Derrière Agora, un homme : Taha Balafrej, professeur, ancien haut fonctionnaire et membre de l’USFP. Il a lancé le Connect Institute à Agadir il y a un peu plus d’un an. Agora, organisé une fois par semestre, n’est qu’une des nombreuses activités menées. Son objectif : monter sur pied un nouvel espace de sociabilité. L’idée est née d’un constat : le manque de communication entre les personnes appartenant à différents milieux ou différentes générations. « La modernité a apporté tellement de fractures entre les personnes… On retrouve des groupements professionnels, religieux, mais pas transversaux. On peut avoir la nostalgie du passé et se lamenter, ou bien inventer quelque chose de nouveau », constate Taha Balafrej. Et c’est pour cette seconde option qu’il a opté.

… et inspirer les jeunes

Concrètement, le Connect Institute met en relation des personnes de différents milieux professionnels. Elles échangent, lors des rencontres organisées plusieurs fois par semaine, des sorties ou même au moment des cours de yoga proposés. Mais surtout, ces mêmes personnes sont écoutées par des jeunes d’Agadir, de 18 à 25 ans, qui lors des activités, rencontrent ces adultes instruits et déjà insérés dans le monde du travail. « Demain on reçoit par exemple le PDG de Copag. Les jeunes seront présents dans la salle, assis à côté de médecins ou d’architectes vers lesquels je les oblige à aller ». Parmi les personnalités que ce « club » a déjà reçues : Aïcha Ech-Channa, Fatym Layachi, Nour-Eddine Lakhmari, Youssef Tazi ou encore Hassan Aourid.

Les membres du Connect Institute deviennent alors des sources d’inspiration pour des jeunes parfois un peu paumés et en manque de motivation. « Des jeunes ont réussi à trouver un stage grâce au réseau, certains se sont fait soignés par un membre médecin. Ces échanges de services se faisaient avant mais comme cela n’existe plus, l’institut le rend possible », nous explique Taha Balafrej.

Déjà plus de 600 participants

Une trentaine de jeunes suit le programme « Grow » : « Nous faisons tout ce qui peut favoriser leur ouverture d’esprit : on organise des lectures d’articles, on écoute de la musique classique. Je leur explique : ‘que tu aimes ça ou pas n’est pas ton tord mais que tu ignores que cela existe pose problème’». Il ajoute : « Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas faignants c’est juste qu’ils ne voient pas d’alternative au pessimisme ou à l’extrémisme ». Et d’ailleurs, d’après Taha Balafrej, des changements se font déjà sentir sur ces jeunes accompagnés : « Cela se voit, certains sont plus libres, plus ouverts, l’une d’entre eux a même pour projet de créer sa propre entreprise ».

Le Connect Institute se rapproche des TedX, ou par certains aspects du Rotary Club, dans sa version originelle. Plusieurs initiatives similaires existent déjà depuis plusieurs années à l’étranger, notamment dans les pays anglo-saxons. Mais Taha Balafrej est tout de même surpris du succès de son initiative. Aujourd’hui, plus de 600 personnes ont déjà assisté aux activités du Connect Institute, qui compte une trentaine d’adhérents. Ces derniers paient une adhésion annuelle ; en revanche, les activités sont gratuites pour tous les jeunes.

Publié 10 Mai 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Culture

Les rencontres du Cirque et des Arts de la Rue par l’IFA hier au Théâtre de Verdure de la Municipalité

La foule se pressait hier soir sur les gradins du Théâtre de Verdure pour assister au spectacle que proposait l’IFA, même si la communauté française s’était peu déplacée pour voir le spectacle de qualité qui y était présenté. J’en tairai les raisons !.

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Pascal Hajaali, directeur de l’Institut Français a présenté les trois groupes qui faisaient partie du spectacle :IMG_9324

Le premier était « Zanzibar » le jongleur, artiste de rue et de cabaret, jongleur, équilibriste, comédien, échelle libre, diabolique avec ses trois diabolos ! (facile, celle-là)IMG_9326

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C’étaient ensuite les prestations de « Accroche-toi » dans leur spectacle “Tarft l’khobz”, c’est un sport à dominante urbaine, qui allie la course, l’escalade et la gymnastique en milieu extérieur. “Tarft l’khobz” est une expression marocaine qui signifie “ morceau de pain ”. Elle est employée pour parler de la relation entre le travail et l’argent. Le spectateur passe d’un personnage à un autre plus drôle que le premier dans un mouvement acrobatique : cascade, acrobatie…

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Le Griot de Marrakech ” est un poème hommage à la place Jemâa El Fna, soufflé par l’un des derniers conteurs de ce berceau de la Halqa.

L’art de la halka, la forme la plus ancienne de théâtre traditionnel au Maroc, existe depuis la nuit des temps. Lors d’une représentation en plein air, sans rideau, sans distance entre les spectateurs et le comédien, sans maquillage et sans artifices, des pièces de différents genres sont jouées. La halka demeure un lieu de transmission de la culture, un garant de la mémoire artistique.

 

Devant les remparts de Marrakech, le conteur nous livre un récit, tel un voyage depuis le levé du jour jusqu’à la nuit tombée. Accompagnés de deux musiciens, cinq enfants de la place, cinq acrobates sculptent les mots du conteur. Euphoriques et insouciants leurs corps libèrent et racontent : artistes qui y pratiquent leur art, charmeurs de serpents, passants, marchands. Leur vie et leurs rêvent se confondent et se confrontent aux mythes et à l’histoire de la place Jemâa El Fna.

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Les acrobates, gymnastes, équilibristes, contorsionnistes nous ont étonnés par leurs prestations :IMG_9357

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Les musiciens étaient excellents !IMG_9393

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Publié 10 Mai 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Animation, Culture, Spectacle

Le vrai-faux des écoles françaises à l’étranger

Delphine Bancaud – 20minutes.fr

Alors que le réseau des établissements français à l’étranger fête ses 25 ans ce vendredi, «20 Minutes» décrypte les a priori qui courent sur eux avec la directrice de l’agence (AEFE), Hélène Farnaud-Defromont…

Hélène Farnaud de Fromont, directrice AEFE

Hélène Farnaud-Defromont, directrice AEFE

Trop chers, trop élitistes… Les a priori ont la vie dure. Alors que l’agence des établissements français à l’étranger (AEFE) fête ses 25 ans ce vendredi, 20 Minutes a cherché à savoir ce qui tenait du mythe ou de la réalité sur ces 494 établissements. 

1) Les inscriptions aux établissements français à l’étranger sont chères

Contrairement à la scolarité dans les établissements scolaires publics situés en France, qui est gratuite, celle des établissements français à l’étranger est payante. «Elle coûte en moyenne entre 3.000 et 3.500 euros pour une année, mais les frais de scolarité sont très variables d’un pays à l’autre (il faut par exemple compter environ 27.000 euros par an aux Etats-Unis et 100 euros à Madagascar)», précise Hélène Farnaud-Defromont, directrice de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). «Il existe aussi des aides à la scolarité pour les élèves français: 20% d’entre eux sont ainsi bénéficiaires d’une bourse, attribuée sous conditions de ressources», ajoute-t-elle.

2) Ils sont des ghettos pour les enfants de familles privilégiées

«Ce cliché ne tient pas compte du niveau de vie des Français installés à l’étranger. Les expatriés sont minoritaires et beaucoup de parents d’élèves français sont installés à l’étranger et touchent donc un salaire local. Quant aux élèves étrangers, ils font certes partie d’une élite culturelle, mais pas forcément fortunée car beaucoup de familles font un sacrifice financier pour pouvoir inscrire leurs enfants dans nos écoles», assure Hélène Farnaud-Defromont.

3) Ils encouragent le communautarisme franco-français

«C’est faux. Sur 330.000 élèves, 206.000 sont étrangers», informe Hélène Farnaud-Defromont. Les établissements brassent donc des enfants de différentes nationalités, dont beaucoup ne parlent d’ailleurs pas Français au départ et qui apprennent à vivre ensemble.

4) Les enseignants ne sont pas aussi compétents que ceux qui exercent en France

Dans ces écoles exercent 6.500 personnes qui sont détachées de l’Education nationale et 15.000 sont personnes recrutées localement. «Celles-ci sont souvent très diplômées. De plus, la formation continue est très développée au sein du réseau. Car 1.000 stages sont organisés chaque année pour le personnel des établissements afin qu’ils s’approprient notre pédagogie et qu’ils se familiarisent avec les réformes de l’Education nationale», souligne Hélène Farnaud-Defromont.

5) L’enseignement des langues étrangères n’y est pas de qualité

«C’est tout le contraire! En sortant du lycée, les élèves français maîtrisent l’anglais et la langue du pays d’accueil. Et les étrangers, le français et l’anglais», insiste Hélène Farnaud-Defromont.

6) Les mauvais élèves sont éjectés en cours de route

«C’est faux, car les enseignants ont mis en place une pédagogie individualisée et proposent un accompagnement personnalisé aux élèves en difficulté», indique Hélène Farnaud-Defromont.

7) Les lycées délivrent un bac «cocotier» qui a moins de valeur que celui obtenu en France

En 2014, le taux de réussite au baccalauréat était de 87,9% au niveau national, contre 95% pour les élèves des établissements français à l’étranger. «20% de nos élèves ont décroché une mention Très bien et 25% une mention Bien. Donc on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agisse d’un bac au rabais», sourit Hélène Farnaud-Defromont. Le programme scolaire étant le même, les épreuves ne sont pas plus faciles pour les élèves des EFE et ils ne sont pas non plus corrigés de manière plus clémente. «Depuis 2011, les copies sont dématérialisées et donc envoyées à des correcteurs situés en France ou dans d’autres pays», précise la directrice de l’AEFE.

8) Faire sa scolarité à l’étranger peut être un obstacle pour accéder aux grandes écoles

«C’est plutôt le contraire car 20% de nos élèves accèdent aux classes préparatoires et 30% s’orientent vers des bi licences à l’université», précise Hélène Farnaud-Defromont. L’AEFE a aussi noué des partenariats avec plusieurs IEP pour que les élèves puissent passer les épreuves de sélection en visioconférence. Pas de raison donc de paniquer pour l’avenir des élèves.

Publié 11 avril 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Culture, Scolarité

Vernissage de l’Exposition « Un Thé au Tibet » de Saïd Aoubraim au Musée du Patrimoine Amazigh d’Agadir

Beaucoup de monde hier soir pour le vernissage de l’exposition photographique de Saïd Aoubraim « Un thé au Tibet », le Club photo d’Agadir, des photographes venus de Marrakech, Taroudant, Agadir…

Le responsable du musée du Patrimoine amazigh d’Agadir et Touria Boulbaroud ont présenté cette exposition et l’artiste photographe Saïd Aoubrahim :

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A droite, Saïd Aoubraim :

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Présentation de l’artiste (MAP) : 

L’artiste-photographe Said Aoubraim a accroché, jeudi soir, aux cimaises du Musée municipal du patrimoine amazigh à Agadir, ses dernières oeuvres photographiques, fruit d’un voyage entamé en 2010 entre l’Inde et le Tibet.

Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 2 mai prochain, est intitulée « Un thé au Tibet: Du Grand Atlas au Grand Himalaya ». Elle regroupe un total de 36 tableaux produits, pour la première fois, sur des tirages sur toile, a expliqué à la MAP, cet artiste-photographe passionné de films documentaires, d’anthropologie et de voyages.

De ses multiples pérégrinations qui l’ont conduit du Haut Atlas et des dunes du Sud marocain jusqu’en Chine, en Inde ou au NépaI, en passant par la Turquie ou encore la Guinée Equatoriale, Said Oubraim, né en 1959 et vivant et travaillant à Agadir, garde un souvenir particulier de son voyage au Tibet.

« Pour y accéder, j’ai pris le train, le chemin ferroviaire le plus haut du monde (5075 m d’altitude), pendant 23 heures pour arriver à la capitale du Tibet. Le train est équipé de masques à oxygène, traversant les plus hauts plateaux du monde aux sommets enneigés. C’est aussi le point de départ des plus grands fleuves d’Asie », se souvient-il.

Pourquoi tant d’efforts et autant de détermination? « C’est difficile d’expliquer mon voyage et pourquoi je voyage. Je n’ai pas vu le Tibet, je l’ai senti et je conserverai en moi ces moments fugitifs que je pourrai savourer et revivre ensuite une fois chez moi à Agadir », précise-t-il encore.

Cinq ans après cette immersion dans le coeur du « Toit du monde », un pays qui a constamment fasciné, l’exposition de Said Oubraim se veut une invitation au voyage, à la découverte de ce pays frappé par l’omniprésence du sacré dans les fleuves, les lacs, les montagnes, les arbres, les chemins et même l’infini.

« Lorsqu’on regarde bien ces photographies, ce qui arrive à nous, jusqu’à nous, ce sont des fragments de vie, une géographie humaine, des visages, des situations: là où des choses simples surprennent », note pour sa part l’écrivain Hassan Wahbi dans une préface au catalogue de l’exposition.

Et pour cause, soutient-il, l’observateur, cheminant de photographie en photographie, les égrenant, « peut se trouver dans une sorte d’insatiabilité devant le déferlement des photos, car cela suscite une multitude de formes d’intérêt pour l’ailleurs ramené par un photographe d’ici, du Sud du Maroc ».

Savamment agencée, l’exposition livre ainsi au regard une riche palette de situations bercées par une atmosphère spirituelle, au milieu d’épaisses fumées d’encre, d’encense et d’herbes brûlées, le tout auréolé par la majesté d’énormes monastères ou dans des drapeaux de prière multicolores qui flottent partout et où chaque couleur symbolise un élément naturel.

L’artiste-photographe revoit encore comment sur les toits du monastère « des troupes folklorique tibétaines dament les terrasses en chantant et en dansant dans un rythme similaire aux chants des troupes musicales féminines de la région de Tafraout » ou encore le cas de cet autre bouddhiste exerçant son rituel pendant le pèlerinage avec un ton semblable à la chanson « Ajmâa » des troupes d’Ahwach de la région de Taroudant.

« Il faut dire que cette similitude m’a permis un dépaysement inversé car, au fond, je cherchais les différences entre les cultures et les hommes, et j’ai fini par en apercevoir les ressemblances », dira-t-il.

Said Aoubraim compte à son actif plusieurs expositions individuelles au Maroc comme à l’étranger, notamment en Norvège, Allemagne, Espagne et en France, en plus de sa participation à des expositions collectives au Qatar, à Hong Kong, en Slovénie, Bosnie, Inde, Iran et en Turquie. Lauréat de plusieurs prix nationaux et étrangers, dont une médaille de « Al Thani Award for Photography » (Qatar (2008) et le Prix Canon photographie en 2012, il a participé à l’illustration de plusieurs ouvrages et beaux livres, dont « Igoudars, patrimoine du Sud », « Tafraout, éléments d’un site » et « Ajgal, patrimoine amazigh »

 

 

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Parmi les personnalités présentes :

M. Tariq Kabbage, président de la Communauté urbaine d’AgadirIMG_8287

 

M. Hassan Benhalima, Président de l’Association SMD Culture, ici avec Chantal Tronquit-Ballester, notre artiste peintre sculpteur d’Agadir

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Saïd Aoubraim (l’artiste photographe) avec Hassan Wahbi (l’universitaire, poète, écrivain) : c’est grâce à leur collaboration qu’Azigzao a pu éditer le livre « Agadir la Ville Impassible« IMG_8285

Quelques photos de cette remarquable exposition :

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Vous pouvez trouver toutes ces photos dans le très beau catalogue de cette exposition qu’ont publié Les Editions Azigzao, Photos de Saïd Aoubraim, Texte de Hassan Wahbi.
(Dépôt légal : 2015MOO902 – ISBN : 978-9954-35-119-2) :

Thé auTibet

Institut Français d’Agadir – Lettre d’Information de la Médiathèque Michel Vieuchange – Avril 2015

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Publié 31 mars 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Animation, Culture

Forum Culturel Maroco-allemand Plateforme

timatarine.com

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Les relations maroco-allemandes datent d’il y a longtemps. Pour être plus précis, les historiens évoquent l’année de 1784 lorsque Frédéric 1er de Prusse a nommé le premier consul de l’empire allemand au Maroc.  Cependant, ces relations n’ont jamais été véritablement à la hauteur jusqu’en 1873 lorsque l’Allemagne a décidé d’être plus présente au Maroc, diplomatiquement s’entend, en ouvrant son premier consulat général à Tanger, car consciente de l’importance stratégique, économique et politique du Maroc dans sa globalité.

Chemin faisant, l’Allemagne a vu beaucoup de changements économiques majeurs. D’un pays essentiellement agricole, elle est devenue en peu de temps une puissance industrielle très productive. Il faut donc logiquement trouver d’autres marchés pour écouler ses produits manufacturés. C’est ainsi que survient un premier accord commercial entre l’Allemagne et le Maroc en 1890 sous les auspices de l’ambassadeur allemand, M. Tattensach.

L’intérêt de l’Allemagne pour le Maroc ne va jamais s’estomper. Pour preuve, la visite à Tanger de l’empereur allemand en personne, Guillaume II. Pire, en concurrence directe avec deux puissances coloniales européennes, la France et l’Angleterre, les choses allaient s’empirer lorsque l’Allemagne a envoyé son navire de guerre, le Panther (plus exactement le Berlin puis le Panther), aux larges des côtes de la ville d’Agadir. Ce n’est qu’après d’âpres négociations que l’Allemagne a finalement accepté de renoncer à ses prétentions marocaines lorsque, en échange,  la France lui a laissé le Congo le Gabon.

Le Berlin en rade d'Agadir. Il fut remplacé par la suite par le Panther.

Le Berlin en rade d’Agadir. Il fut remplacé par la suite par le Panther.

 

Pendant le Protectorat français sur le Maroc, les relations maroco-allemandes sont mises en veilleuse. Mais une fois l’indépendance acquise,  l’Allemagne et le Maroc ont renoué encore une fois. En s’échangeant les ambassadeurs et en signant pas mal d’accords bilatéraux.

Il est à rappeler que la présence allemande n’est pas seulement économique, mais elle est aussi culturelle. Il faut savoir que ce pays a beaucoup investi dans la fondation d’instituts culturels. Le premier date déjà de 1960 à Casablanca pour être suivi l’année d’après de celui de Rabat et Tanger. L’essentiel de leurs activités est, bien naturellement, l’enseignement de la langue de Goethe aux Marocains et la participation aux différentes activités culturelles et littéraires qui ont lieu un peu partout au Maroc.

Après 2011, les relations maroco-allemandes vont connaître un bond en avant surtout après les bouleversements politiques majeurs qu’a connus l’Afrique du Nord. Ainsi, l’Allemagne s’est beaucoup impliquée dans le soutien des organisations gouvernementales et non gouvernementales. Bien plus, un accord bilatéral maroco-allemand important nommé, l’Appel de Rabat en 2013, a été signé par les officiels des deux pays. Il tend à renforcer les liens de coopération et d’amitié qui existent déjà entre les deux peuples, le Maroc et l’Allemagne.

Ce qui se confirme par l’échange des visites officielles entre les différents ministres des deux pays. La dernière en date est celle du ministre de la culture marocain en 2014. En outre, la société civile marocaine n’est pas en reste. Elle a saisi les différentes opportunités qu’offrent les différentes institutions allemandes  dont le Bundestag qui accorde, par ailleurs, des formations aux différents acteurs sociaux marocains.

L’association Timatarine, qui est notre cadre culturel, a éprouvé un intérêt sans égal à la culture allemande. Une telle ouverture se manifestant dans le cumul important d’activités dans différents domaines. Ainsi, dans ce cadre, l’association a organisé des ateliers de la langue allemande aux années 2011, 2012,2013 au profit des étudiants et des élèves ayant l’Allemand comme langue étrangère. De même, l’activité   « Jours de la langue allemande »  perpétrée à des établissements scolaires en mars 2012, ainsi que le forum d’orientation organisé en collaboration avec l’Association Marocaine des Etudiants et Lauréats des Etudes Allemandes en avril 2012, sans faire l’impasse sur la participation de l’association à la fondation et aux activités  du Club Anaruz pour la langue allemande. En outre, au niveau de la publication, il est indéniable de citer l’édition du magazine culturel de langue allemande consacré à la culture de l’Allemagne, dont les trois numéros ont déjà été lancés.

Et pour aller loin dans ce sens, des actions communes de coopération et de collaboration entre l’association Timatarine et le Centre Sud des Etudes et des Recherches ont été envisagées, à l’échelon régional et national, concernant le recherche scientifique et académique, la traduction des études surtout les recherches allemandes effectuées sur le sud du Maroc. Et visant l’instauration d’une culture de droit chez les citoyens.

Etant donné que l’histoire actuelle des relations bilatérales entre la Maroc et l’Allemagne montre un développement louable dans plusieurs domaines, et suite à l’acharnement réciproque des deux pays pour la promotion de l’ouverture, de la tolérance et d’échange culturel, le moment est venu pour organiser un Forum Culturel Maroco-Allemand ;visant l’expression commune de la reconnaissance historique et culturelle  en vue de consolider les liens et d’enrichir les patrimoines .

Le Forum Culturel Maroco-Allemand passe donc pour le lieu propice pour  dialogue et l’échange des expériences entre les chercheurs, professeurs, étudiants et les académiciens des deux pays ; soucieux du progrès général du patrimoine. Il est aussi une opportunité de découverte des orientalistes allemands et leur rôle primordial dans la transcription du patrimoine matériel du Maroc.

Publié 12 mars 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Culture

« ATTENTION: LE RISQUE DE SORTIR DE L’HISTOIRE EST GRAND ! » par Tahar ben Jelloun

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Que faisons-nous pour que des gens n’aient pas peur de l’islam? Que faisons-nous pour laver l’islam de ces insultes de plus en plus crasses et intolérables qu’on entend un peu partout? Quel est notre rôle?

Mon ami Fouad Laroui a rappelé dans sa dernière chronique combien le mot «islam» fait peur et suscite de haine chez nombre de gens en Europe et ailleurs.

Oui, il a raison de dénoncer cette islamophobie qui se généralise et se banalise. Oui, il a raison de situer cela dans la droite ligne d’un racisme anti-immigré devenu dans l’amalgame anti-musulman.

Oui, et nous, que faisons-nous pour que des gens n’aient pas peur de l’islam? Que faisons-nous pour laver l’islam de ces insultes de plus en plus crasses et intolérables qu’on entend un peu partout? Quel est notre rôle? Notre besoin de rectifier et de remettre les choses à leur place?

Je pense qu’il faut que nous commencions par ce qui se passe chez nous. L’islam a été tellement détourné, défiguré, maltraité parce que mal compris que l’entreprise de sauver sa réputation s’avère des plus difficiles et des plus longues. Pour cela, il faudra commencer par l’école, faire une pédagogie positive qui met à l’abri l’islam de toutes ces horreurs. Revoir les manuels scolaires. Insister sur l’esprit de tolérance, de paix et des recommandations pour acquérir le savoir et cultiver la science. Revenir aux textes et les interpréter de manière intelligente, ouverte, moderne.

Au moment où je viens de faire en Italie une tournée d’explication, une pédagogie pour définir les mots et les concepts concernant l’islam et les aberrations qu’on commet en son nom, voilà que des barbares encore plus barbares que ce qu’on imaginait viennent de détruire des œuvres d’art datant pour certaines de plusieurs siècles avant Jésus Christ, à Mossul et aujourd’hui à Tikrit. Avant eux, des Talibans avaient détruit des statues datant de plusieurs siècles en Afghanistan. Les musées qu’on vient de dévaster  ont abrité des trésors appartenant à la mémoire de l’Humanité, ont résisté à des centaines de guerres, à des intempéries de la nature, à tant et tant de perturbations dans le temps, mais il a fallu que des ignares fanatisés détruisent ces objets exceptionnels pour que  de nouveau on associe «islam» et «barbarie». On a beau hurler que cela n’est pas l’islam, les gens font l’amalgame sans qu’on puisse les convaincre du contraire.

Nous avons besoin que les oulémas, les théologiens sérieux se lèvent et dénoncent avec force les crimes qu’on commet au nom de l’islam. Daech est un syndrome des catastrophes qui s’abattent sur le monde musulman depuis plus d’un demi – siècle. Nous ne cessons de régresser, d’aller vers les ténèbres. La plupart des pays musulmans ont tourné le dos à la modernité, à la démocratie véritable, au progrès humain et social. La culture de ces pays est dans un état de misère qui fait honte. C’est pour cela que des fous furieux ont pu commettre tant de crimes afin d’instaurer un «califat» sur le monde arabe.

Nos ancêtres ont donné à l’islam son âge d’or, ses siècles de lumière. Les individus qui égorgent et lapident aujourd’hui l’humanité ont choisi de prospérer dans les ténèbres, dans l’ignominie, dans la haine et dans le sang des innocents. Il n’y a pas mieux pour sortir ce monde musulman de l’Histoire et de la civilisation, même si l’écrasante majorité des musulmans est  horrifiée par ce qui arrive.

Publié 9 mars 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Culture, Société

Un événement exceptionnel à Agadir : Les rencontres gastronomiques d’Agadir, les 13, 14 et 15 mars 2015

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J’ai le grand plaisir de vous annoncer la première édition de cet événement qui est appelé à devenir une rencontre annuelle du plus haut intérêt pour notre ville.

M. Jean Colin est à l’initiative de cette organisation qu’il présente avec le Centre Régional du Tourisme d’Agadir (CRT)

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Voici le dossier complet de ces rencontres gastronomiques organisées sous le parrainage des prestigieux chefs étoilés Régis et Jacques Marcon :

 

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Les Chefs qui seront effectivement aux fourneaux pour ces rencontres gastronomiques :

Ils viennent de France…

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… du Maroc…

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Dossier Press-Rencontres Gastronomiques d'Agadir-version finale… et d’Agadir.

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Le programme de ces rencontres :

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Les partenaires :

 

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Lettre d’Information de la médiathèque Michel Vieuchange de l’Institut Français d’Agadir – Mars 2015

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Publié 4 mars 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Culture

Leïla Slimani appelle à sortir des schémas préconçus

medias24.com

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La journaliste et écrivain Leïla Slimani a livré sa vision de l’écriture et son lien avec l’identité au cours d’une rencontre organisée à Agadir le 21 février par le Connect Institute, fondé par Taha Balafrej.

La jeune auteur du roman Dans le jardin de l’ogre a en effet invité l’auditoire à « sortir des schémas préconçus ». La jeune femme interroge ainsi la question récurrente de l’identité, des  racines et l’ambivalence des perceptions : Comment sommes-nous perçus en Europe ? Comment le sommes-nous ici sous le prisme de la tradition et de la religion ?

Leila Slimani signale qu’il est désormais temps de questionner nos envies, nos ambitions propres afin d’aller de l’avant. L’auteur appelle ainsi dans cet extrait « à répondre aux injonctions que l’on s’impose » et non aux pressions des sociétés, de cesser « de creuser pour atteindre ses racines » pour regarder vers l’avenir.

 

Publié 24 février 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Culture, Littérature

LE SABLE – Enquête sur une disparition

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Après la ruée vers l’or, y-a-t-il une ruée vers le sable ? Puces électroniques, plastiques, et surtout matériaux de construction, le sable, matière première bon marché est partout.
Si le sable des déserts reste impropre à la construction, l’économie du bâtiment s’est massivement tournée vers l’exploitation des rivières et plages, au détriment de l’équilibre des écosystèmes. Petit à petit, les appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti des îles entières : enquête sur un pillage écologique mêlant multinationales et réseaux mafieux.
À l’issue de la projection, un échange sera animé par Lhoussine Bouchaou, Professeur de Sciences de l’Université Ibn Zohr et Khadija Sami, Responsable de l’Observatoire Régional de l’Environnement et du développement durable du Souss Massa Draâ.


Sur invitation à retirer à l’IFA

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A travers une investigation méticuleuse, le réalisateur Denis Delestrac révèle une réalité que jusqu’alors seuls des scientifiques, des ONG et les grands groupes de travaux publics connaissent: Le sable des plages est une ressource limitée et il est devenu en quelques années l’objet d’enjeux faramineux.  En observant l’extraction illégale au Maroc pour le besoin de son boom touristique qui entraîne la disparition des plages du pays, l’expansion de Singapour qui, malgré les lois, continue de s’approvisionner chez ses voisins, dont l’Indonésie qui voit ses îles disparaître et ses eaux territoriales reculer, Dubaï et ses projets pharaoniques de créations d’îles qui épuise ses propres ressources pour finalement importer du sable…. d’Australie, ou encore la Floride qui voit neuf dixième de ses plages disparaître, et enfin la France où des groupes industriels tentent des s’approprier les réserves de sable sous-marin dans des zones protégées… ce documentaire nous fait comprendre les tenants et les aboutissants d’une réaction en chaîne désastreuse.  Un drame écologique, social et humain sans précédent qui pourrait mener à la disparition totale des plages du monde.

Guillaume Rappeneau, producteur du film (Rappi Productions), lors du débat ayant suivi la projection de ce film au siège de Surfrider Foundation Europe à Biarritz à laquelle j’avais assisté. (Photo M. Terrier)

 

 

 

Publié 15 février 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Culture, Ecologie, Environnement

Marché de l’argent : Les artisans bijoutiers s’éteignent doucementf

par Fatiha Nakhli – leconomiste.com

  • En plus d’une forte concurrence, la filière confinée au stade traditionnel met les artisans au chômage
  • La cherté de la matière première conduit à l’approvisionnement via les intermédiaires
  • Une convention tutelle-Managem pour «revitaliser» coopératives et artisans

Marché de l’argent: Les artisans bijoutiers s’éteignent doucement

Dans le Souss, un musée a été totalement dédié à la mémoire du patrimoine amazigh. Des tapis, poteries et portes
rustiques y sont exposés ainsi que quelques outils utilisés par les anciens artisans dans la fabrication des bijoux…
Et bien sûr et principalement des bijoux en argent. Des pièces d’une beauté rare, bracelets, fibules, boucles d’oreilles,
colliers traditionnels… dont certaines remontent aux XVIe et XVIIIe siècles

 

Désœuvré, Lahcen, artisan bijoutier, occupe ses journées à faire la tournée des vendeurs de bijoux en argent à Agadir, espérant trouver des petites bricoles à faire pour survivre. A part réparer quelques bracelets, colliers ou autres boucles d’oreilles quand la journée est bonne, il ne peut plus aspirer à créer ses propres modèles dans son petit atelier de manière régulière. Parfois, quand la chance lui sourit, il arrive à acquérir quelque 500 ou 250 grammes de matière première pour travailler durant tout le mois.
Le fait est que les fournisseurs, en manque de confiance, ne «lâchent» plus la marchandise facilement. Ils exigent d’être payés d’abord suite aux difficultés rencontrées avec les artisans qui, n’arrivant plus à joindre les deux bouts, deviennent de mauvais payeurs malgré eux. Ainsi, depuis quelques années, les gros commerçants ne s’aventurent plus à remettre de la matière première aux artisans «qui ne ramènent que la moitié de ce qu’on leur a donné», nous explique-t-on à Souk Al Had d’Agadir. Ils préfèrent importer, de manière légale, des bijoux de Turquie et de Thaïlande qui sont très demandés localement. Une opération avec laquelle, certes, ils réalisent un bon retour sur investissement une fois les taxes douanières honorées. Mais en même temps, cela met sur la touche des centaines d’artisans dont le maillon devient inutile et le service pratiquement pas nécessaire.
Comme Lahcen, ils sont aujourd’hui nombreux à souffrir de cette situation. «A mon âge avancé, je ne peux même plus me reconvertir dans un autre métier, je ne sais rien faire d’autre», déplore Lahcen. Le marché local se passe ainsi, de plus en plus, de leurs services car il est pratiquement «noyé» dans la marchandise provenant de Turquie et de Thaïlande, et ces bijoux importés ont tout pour eux: diversité des modèles, finesse dans le travail… et grande quantité et qualité. De fait, dans un pays comme la Turquie, la fabrication des bijoux se fait de manière mécanique et industrielle sous la supervision d’ingénieurs spécialisés. Tandis qu’au Maroc, cette filière reste toujours confinée au stade artisanal et traditionnel.

Difficulté d’accès à la matière première

La décision des commerçants de se tourner vers le marché extérieur est aussi motivée par la difficulté d’accès à la matière première.

Marché de l’argent: Les artisans bijoutiers s’éteignent doucement

La difficulté d’accès à la matière première oblige les artisans à recourir à la refonte. Les machines de fonderie transforment les anciennes
pièces ou morceaux inutilisés en plaques ou filaments de différentes épaisseurs. Celles-ci dépendent des modèles que l’artisan veut réaliser.
Le grammage 925 par kilo est exigé pour que les bijoux brillent et soient de meilleure qualité

 

L’argent est là mais les prix montent ou descendent selon la Bourse internationale de Londres. Et la mise en place de points de vente légaux a été un véritable échec. Les acheteurs continuent de recourir au marché noir pour s’approvisionner à un prix qui se stabilise autour de 5 DH le gramme au lieu de 7 DH et plus. Les artisans ne demandent qu’à être fournis en matière première. A cause de l’éloignement, ceux qui passent par les intermédiaires (qui se fournissent directement dans les mines) sont lésés car ces derniers n’hésitent pas à arrondir leurs marges. Il faut signaler à ce propos que le ministère de tutelle exige des artisans de se regrouper en coopératives pour qu’ils puissent être fournis sans passer par les intermédiaires. Une solution qui ne fait pas l’unanimité puisque l’adhésion à un groupement de coopératives nécessite d’avancer une importante somme d’argent, ce qui n’est pas à la portée de tous, explique Lahcen Aseffar, président de l’Association des bijoutiers d’Agadir. Bonne nouvelle cependant pour les artisans puisqu’une convention-cadre vient d’être signée en décembre dernier entre le ministère de tutelle et Managem. Objet, sur la matière première extraite, un quota sera réservé et remis aux coopératives qui se chargeront de le vendre à un prix unifié aux artisans.

Marché de l’argent: Les artisans bijoutiers s’éteignent doucement

«A l’instar d’un pays comme la Turquie, nous aimerions avoir nos propres usines pour fabriquer des bijoux localement et créer des emplois», explique cet importateur. «Pour cela, nous sommes prêts à investir, mais il faut que l’Etat nous soutienne pour l’acquisition de machines de haute technologie et la mise en place de formations spécifiques pour démarrer», a-t-il ajouté. Il précise par ailleurs que la force d’un pays comme la Turquie est aussi de faire des opérations marketing via des séries télé cultes comme «Harem Soultane». Un feuilleton turc qui a fait une si bonne promotion aux bijoux en argent et pierreries que les ventes ont explosé dans les pays arabes. En effet, les clientes demandent les mêmes modèles que ceux portés si gracieusement par les actrices.
En attendant, pour Lahcen et ses confrères, le recours à la refonte des bijoux cassés reste une alternative navrante. Quand c’est possible, un peu de matière première pure est ajoutée pour que le raffinage soit meilleur. Le problème est que parfois, par ignorance ou inadvertance, des pièces rares peuvent être dissoutes. Ce qui porte un coup horrible au patrimoine.
Heureusement, des initiatives sont entreprises de temps en temps pour sauver ce qui peut être sauvé afin que ce capital n’aille pas à la dérive. C’est ainsi que dans le Souss, un musée a été totalement dédié à la mémoire du patrimoine amazigh. Des tapis, poteries et portes rustiques y sont exposés. Quelques outils utilisés par les anciens artisans dans la fabrication des bijoux: soufflet traditionnel, foyer, pince pour tenir le creuset, enclume, marteau…Et bien sûr et principalement des bijoux en argent. Des pièces d’une beauté rare, bracelets, fibules, boucles d’oreilles, colliers traditionnels, dont certaines remontent aux XVIe et XVIIIe siècles.

Marché de l’argent: Les artisans bijoutiers s’éteignent doucement

Des pièces anciennes sont vendues aux enchères à l’étranger, raconte Abdelhak Arkhaoui, président de l’association Tifaout des bijoutiers de Tiznit.
«J’ai assisté à Paris à une de ces ventes où un bracelet ancien a été vendu à 36.000 euros. Et le vendeur a présenté la facture légale d’achat.
C’est ainsi que notre patrimoine nous file entre les mains au lieu d’être placé dans nos musées», déplore-t-il

 

«Parmi les bijoux exposés au musée amazigh, il y a des pièces impossibles à reproduire car elles gardent bien leur secret de fabrication par les artisans juifs», explique Lahcen Aseffar. Cet homme a joué un rôle prépondérant dans l’acquisition par la municipalité, dans les années 90, d’une collection de pièces rares appartenant à un de ses amis collectionneurs. En tout, c’est un trésor de plus de 1.400 pièces, soit près de 120 kilos d’argent, réunis durant des années. La Commune urbaine n’avait pas hésité à débourser un montant de 850.000 DH pour que la collection reste dans le Souss au lieu d’être distribuée dans différents musées au Maroc comme cela avait été proposé dans le temps. Vu la rareté des pièces, le prix avancé a plus que triplé aujourd’hui, assure Aseffar en bon connaisseur. Bien sûr, toutes les pièces ne peuvent être exposées en même temps, sachant que le musée du patrimoine amazigh d’Agadir comprend trois spacieuses salles d’exposition sur trois niveaux. Ce sont donc quelque 200 pièces qui sont exposées à la fois, par thème et en un système rotatif. Les visiteurs ont ainsi l’occasion de découvrir des nouveautés à chacune de leurs visites. Il faut rappeler que le musée, qui existe depuis 14 ans maintenant, compte 30.000 visiteurs par an, entre touristes, nationaux et écoliers de la région.

                                                                  

Tiznit, capitale de l’argent

Marché de l’argent: Les artisans bijoutiers s’éteignent doucement

Toutes les villes du Souss tiennent commerce de la bijouterie d’argent, mais Tiznit reste la plaque tournante. La couleur est annoncée dès l’entrée de la ville avec la fibule (ou Tazerzit) comme emblème. Promesse tenue une fois arrivé à l’ancienne médina où se trouvent pas moins de 150 commerces spécialisés dans la vente des bijoux en argent. La kessaria, où règne l’odeur de la menthe fraîche, fait le bonheur des touristes nationaux et étrangers qui peuvent se procurer de petites merveilles à des prix toujours plus raisonnables qu’ailleurs.
Dans les vitrines bien décorées, parures frontales, larges bracelets, boucles, bijoux de poitrine ou de cheville et autres fibules donnent envie d’acheter. Les pendentifs ont parfois une signification religieuse ou traditionnelle. Contre le mauvais œil ou le mauvais sort, le chiffre 5 est reproduit dans la «Khamsa», réputée pour sa vertu protectrice. Avec ses 6.000 artisans, dont 400 spécialisés dans l’orfèvrerie, Tiznit n’est toutefois pas le seul lieu où se travaille l’argent. «Les ateliers pullulent aussi à Tafraout, Ida Ousmlal, Tighmi, Tlat Lakhsass, Chtoua Ait Baha, Taroudant qui eux-mêmes fournissent Tiznit, explique Baba El Kourchi, délégué de l’artisanat à Agadir. Maillage, niel, filigrane, incrustation de pierres.

Les secrets des techniques de l’orfèvrerie d’argent sont transmis dans ces ateliers de père en fils. «Malgré les difficultés que traverse le secteur, nous devons pérenniser notre savoir en le transmettant aux générations futures», explique cet artisan. A Tiznit, l’art de l’argent est tellement au cœur de l’économie que, depuis cinq ans maintenant, un festival lui est spécialement dédié. Ainsi, chaque été, le festival d’argent Timizart met la province de Tiznit sous le feu des projecteurs. Et insuffle une vraie dynamique tant au niveau de l’hôtellerie, la restauration que la vente des bijoux, cuir et autres produits du terroir comme l’huile d’argan et amlou. Les deux dernières éditions ont d’ailleurs permis au public de découvrir, respectivement, le plus grand poignard d’argent pesant 27 kilos et un caftan incrusté de pierres semi-précieuses comme le corail, l’amazonite, l’ambre… et pesant 5 kg dont 2 kilos d’argent pur. Une fierté pour la ville.

Formation continue

La formation continue est l’une des stratégies du ministère de l’Artisanat, de l’Economie sociale et solidaire pour améliorer les conditions de vie des artisans. Ces formations leur permettent d’être à jour et de découvrir les nouvelles techniques de travail sous la houlette de designers. Un centre de formation professionnelle de la bijouterie a ainsi été créé à Tiznit il y a près de quatre ans où plus de 600 personnes ont bénéficié de la formation.
Des unités mobiles veillent de même à assurer cette formation continue pour toucher, notamment, les artisans de Taroudant, Tiznit, Ida Ousmlal, Ouarzazate et Zagora. Cette caravane reprend dès janvier. Elle démarrera de Tmsia et Inezgane au bénéfice d’une centaine de personnes avant de se diriger vers d’autres escales. Ce que les professionnels proposent, c’est que, en plus des formations, l’accompagnement se fasse au quotidien, jusqu’à ce que l’artisan crée son propre atelier. Pour cela, il serait intéressant de mettre en place des conventions avec les banques pour des crédits à taux préférentiel. Par ailleurs, pour la valorisation des bijoux en argent dans la province de Tinghir, une casbah va être convertie en musée pour l’exposition des pièces en argent. Une convention a été signée dans ce sens avec la province de Tinghir, le conseil rural et la coopérative Azlag pour la bijouterie.

 

Publié 14 février 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Artisanat, Culture, Patrimoine, Région

Projection du film « Qu’Allah bénisse la France » à l’Institut Français d’Agadir le 12 février 2015 à 19 H 30

L’Institut Français d’Agadir à le plaisir de vous inviter à la projection du film:

 

Qu’Allah bénisse la France

 

Institut français d’Agadir, le Jeudi 12 février à 19h30

  Entrée libre

Allah benisse la France

Qu’Allah bénisse la France

Mention Spéciale au Festival de Namur 2014.

Prix de la Critique Internationale – Découverte au Festival International du Film de Toronto 2014.

 

Adapté du livre autobiographique d’Abd Al Malik, « QU’ALLAH BENISSE LA FRANCE » raconte le parcours de Régis, enfant d’immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans une cité de Strasbourg. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l’amour et trouver sa voie.

 

Date de sortie 10 décembre 2014 (1h36min)
Réalisé par Abd Al Malik
Avec Marc Zinga, Sabrina Ouazani, Larouci Didi plus
Genre Drame
Nationalité Français

 

La bande annonce :

Publié 11 février 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Agadir, Animation, Cinéma, Culture, Spectacle

INVITATION : SPECTACLE TURN OFF THE LIGHT A TAROUDANT 6 février

A l’occasion de la caravane des langues co organisée par l’Institut français d’Agadir, l’Université Ibn Zohr et la faculté poly disciplinaire de Taroudant, vous êtes invités au spectacle :

 

Turn Off The Light

(Danse, musique et light painting)

Faculté poly disciplinaire de Taroudant, Vendredi 6 février à 19h30

 

Entrée libre

TURN OFF THE LIGHT

Après un premier passage très remarqué à Agadir (12 avril 2014) et Tiznit (à la suite), ils reviennent pour une grande tournée Marocaine de 8 dates qui commencera par Taroudant.

Turn off the light est une performance scénique unique qui créée la rencontre entre la danse, la musique et la calligraphie lumineuse. Les tableaux se  succèdent, alternant danse Hip-hop et calligraphie, création musicale du DJ et mouvements chorégraphiques.

Ce spectacle est la réalisation d’un rêve : le rêve d’amener l’art visuel sur scène. De mêler la calligraphie à la danse et à la musique.

Pour ce spectacle unique en son genre, le calligraphe Kalaam réunit autour de lui une équipe artistique de haute volée.

Travaillant sur la complémentarité des domaines représentés, Turn off the light orchestre avec rigueur et harmonie cette performance de l’instant. De façon intemporelle, les artistes  encapsulent un moment, un temps, des mouvements.

En première partie des jeunes roudanis présenteront un spectacle préparé durant des ateliers animés toute la semaine par les artistes français.

 

Pour découvrir un extrait du spectacle :

Pour plus d’informations, suivez-nous sur les réseaux sociaux :

 

Facebook: Institut français d’Agadir / https://www.facebook.com/institutfrancaisagadir

Publié 3 février 2015 par Michel Terrier dans Actualité, Animation, Culture, Région, Spectacle